dimanche 11 août 2013

Interview de Chafik Mohamed, organisateur du festivolley et Président du SCNP Volley-Ball

                                       
Comment a été crée cet événement et quel en est l'esprit ?

Le Festivolley a été créé en 2011 par le Sporting Club Nord Parisien, afin de promouvoir le volley-ball auprès des jeunes et des filles plus particulièrement,en organisant un tournoi international dans deux catégories cadettes et junior. Le but est de dépasser le cadre de la compétition et permettre aux jeunes d’échanger et tisser des liens avec des joueuses venant du monde entier. Durant l’événement, on mène aussi des actions de sensibilisation en faveur de l’environnement, de la solidarité et de la santé.

 Comment organise t'on un événement international de ce niveau  ?

Ce type d’événement commence à se préparer cinq mois avant et le budget du Festivolley tourne aux alentours de 7000€ avec une grande partie qui concerne l’hébergement des délégations. Concernant l'organisation,  les dates sont communiquées dès septembre à un maximum de monde (joueuses, clubs) via les réseaux sociaux et par mail.

Un dossier présentant le projet est édité afin de faire appel aux différents partenaires notamment la Ville de Paris, la Mairie du 19ème, l’Office du Mouvement Sportif du 19ème. Il y a également la société Parrot, HK Sono, la Fédération Française de Volley-Ball et Interflora, qui sont nos plus fidèles soutiens depuis la première édition du Festivolley. Nous faisons également un appel aux bénévoles au sein du Sporting Club Nord Parisien dans un premier temps et ensuite auprès de tous les clubs de la région Île-de-France.
                         
Les sélections françaises sont faites généralement au mois de mai par les différents entraîneurs impliqués dans le projet notamment, Hicham Saadi (coach pour la sélection Île de-France) , Maximilien De Parmentier (entraîneur de la sélection du Nord)  Samuel Ribnik (coach de la sélection des clubs français), Sarah Jadoui (entraîneur de la sélection Île de-France) et moi-même. Pour les équipes étrangères, le contact se fait dès janvier avec les clubs ou bien directement avec les fédérations. Pour les américaines, John Littleman, leur encadrant a fait un gros travail dès septembre et nous communique les informations.

Comment s'est passée l'organisation de cette troisième édition ? 

Cette année, nous avons accueilli une équipe italienne, tunisienne et 4 équipes américaines. Cela a nécessité une grande organisation et plusieurs bénévoles dédiés aux délégations étrangères avec notamment cinq interprètes-traducteurs qui ont permis que les échanges se passent dans de bonnes conditions. Je tiens à remercier les différents responsables et encadrants, notre ambassadrice, Mademoiselle Kama Diarra pour sa présence durant le tournoi ainsi que Rosy, Edwin, Dhak, Imène et Khaoula pour leur aide.

 Sur le plan financier, nous avons pu diminué le coût (de l'ordre de 7000 euros NDLR,) de cet événement grâce au travail abattu par nos bénévoles, certains ont posé des jours de congés pour venir aider, je fais une grosse dédicace à Nina Drewes qui a fourni un travail de titan sur la partie communication en nous faisant les affiches, les logos, les banderoles, les dépliants et les panneaux d’accueil. Ils ont effectué un très gros travail. Je tiens d'ailleurs à tous les remercier (1) pour s’être  investis dans ce projet et tous ceux qui nous ont aidé mais qui n’ont pas pu être là. Le groupe Rémanences et  la chanteuse compositrice Founé Sow ont eux aussi contribué à ce que ce festivolley soit festif et chaleureux.

                                Festivolley2013 affiche principale web
 Quel était le niveau des joueuses présentes ?

Chaque année, le niveau monte d’un cran. Cette année, nous avions dans les quatre premières équipes junior, un niveau national 3 et National 2. Nous avions également dans la sélection des clubs français, une joueuse de l’équipe nationale française junior et l’équipe tunisienne était composée de joueuses qui vont participer au prochains championnats du monde qui auront lieu au Mexique en octobre 2013.

                                         
Les bénévoles qui ont participé à cette 3éme édition du festivolley
     















Quels sont les caractéristiques majeures du volley-ball U.S, italien et tunisien ?
Les américaines comme les italiennes jouent beaucoup à l’énergie avec une très grande combativité notamment sur le plan défensif. Elles ne lâchent jamais facilement. Pour les tunisiennes, c’est plutôt très physique avec une très bonne passeuse qui sait très bien accélérer le jeu et de bonnes individualités en bout de filet. C’était l’équipe la plus complète du tournoi avec la sélection du Nord.

Et par apport au volley-ball français ?

Pour les équipes françaises, c’est assez difficile de comparer car les équipes n’ont pas eu ou très peu, de temps de préparation. Seule la sélection du Nord a pu se préparer bien avant le tournoi. Les joueuses de la sélection des clubs français se sont rencontrés seulement lors du premier match il a  donc été très difficile de mettre en place des mécanismes de jeu.

 Quel bilan tirez-vous de ces 3 jours ?

 Cette troisième édition a été une grande réussite. Les joueuses se sont beaucoup manifesté sur les réseaux sociaux, notamment Facebook pour exprimer leur satisfaction. D'ailleurs, les joueuses continuent encore à parler du Festivolley 3 semaines après !!! Le bilan est donc très positif car nous voulions que toutes les participantes gardent un très bon souvenir de leur court séjour sur Paris et ce fut le cas. J'aimerais remercier tous les clubs français (notamment Asnières volley 92 , le Volley-ball Nantes Atlantique, Istres Ouest Provence Volley-ball, Stade Français, ASPTT Mulhouse, le REC, le Volley Club de Harnes, Calais, Hainaut, St Pol, Villebon, Clamart, Villejuif, Nancy)  mais aussi les parents et les encadrants américains qui ont répondu présent pour cette troisième édition et qui ont eu un bon comportement durant toute la manifestation, les clubs étrangers pour avoir jouer le jeu et permis aux jeunes de participer à cet événement. Les différents encadrants et les différents responsables des fédérations étrangères comme Monsieur Kamel Rekaya, le DTN de l'équipe de la Tunisie, Madame Consiglia Crescente Angel Mirra du club de Naples et leur président ont aussi largement contribué à la réussite de ce festivolley.

Plusieurs joueuses  nous ont exprimées leur envie de revenir l’année prochaine. L’autre gros point positif est l’investissement de la dream team des bénévoles, qui ont pris le projet en main et ont permis le très bon déroulement de l’événement. Cela est très prometteur pour les prochaines éditions.

                                                            



   Quelle est votre ambition pour la prochaine édition  ?

La troisième édition de Festivolley a réuni des joueuses venant des trois continents. Notre souhait est de réunir les cinq continents sur Paris lors de la prochaine édition du Festivolley qui aura lieu du 11 au 14 juillet 2014 et ce dans le cadre des 10 ans de notre association. Nous espérons que le tournoi pourra avoir lieu dans le nouveau gymnase Ladoumègue (rénové il y a deux ans, NDLR)  afin que la fête soit encore plus belle et une aussi grande mobilisation des bénévoles ainsi que de nos partenaires habituels (la Ville de Paris, la Mairie du 19ème, la société Parrot, Interflora, Paris Canal, la FFVB...). Nous sommes également à la recherche d’autres partenaires notamment sur le plan culturel, de la communication et financier pour que le Festivolley 2014 soit une très grande réussite. On vous donne donc rendez-vous du 11 au 14 juillet 2014 pour cette grande fête du volley-ball.

Interview réalisée par Vanessa Saksik le 2 août 2013

Les bénévoles 


(1)  Nina, Anne, Amandine, Cédric, Oussama, Emilie, Myriam, Hawa,  Rackie, Mounir, Pauline, Fred, Anita, Thizier, Amel, Mohamed Kaddour, Djordje, Farouk, Mohamed El Farh, Rosy, Hamid, Mathilde, Antoine Fyot, Tommy, Thibaut, Brahms, JC, Xavier, Harry, Samuel, Tainé, Maxime, Céline, Honorine, Pierre, Quentin, Edwin, Iannick, Marion, Fatoumata, Jeff Emmanuel

vendredi 9 août 2013

Sporting Nord Club Parisien


Le Sporting Club Nord Parisien  

        
Le club du Sporting Club Nord Parisien a été crée en 2003. Il est dirigé par Chafik Mohamed qui officie également en tant qu’entraîneur de l’équipe Senior 1 qui évolue en Régionale 2 et des minimes filles. D’autres bénévoles s’investissent sur les autres catégories du club : Samuel Elkaim, Benjamin David, Benoit Corroyer, Amandine Croullebois, Amel Id Abdella, Octave Pernot, Arnould Gnonhoue, Joris Travers, Oussama Mohamed, Cédric Jean-Jacques, Tainé Karamoko et Brahms.

Le club compte 300 licenciés (FFVB et FSGT) et 24 équipes dans les différentes catégories (Baby-volley, École de volley, poussins, benjamins, minimes, cadets, juniors, seniors..). Il accueille des jeunes de différents niveaux avec une section Baby volley, une école de volley, une section Loisir (FSGT et FFVB) et une section compétition (jeunes et adultes).

Cette saison, le SCNP a encore brillé avec plusieurs titres régionaux, départementaux , UNSS (scolaires), FSGT, une participation à la phase finale cadet. Sur le plan individuel, l'une des joueuses, Souckaye Danfa a intégré le pole France de Chatenay-Mallabry et a porté le maillot de l’équipe de France cadette au Tournoi des 8 nations qui a eu lieu fin juillet en Belgique.

Souckage Danfa porte le numéro 10 


Un autre jeune Nicolas Le Goff, formé au SCNP a participé cet été à la Ligue Mondiale avec l’équipe de France masculine. Le SCNP (association de la loi de 1901) vient de fêter ses 10 ans et tous les bénévoles sont motivés pour continuer cette aventure et faire du SCNP, un grand club de volley-ball dans le Nord Est Parisien.


Quelques chiffres



• 1 titre de champion régional élite Cadettes

• 1 titre de champion régional excellence Benjamins, Minimes garçons

• 1 titre de champion interdépartemental Benjamines

• 1 phase finale Cadet, 8e de France

• 1 titre de vice-champion de France Minimes UNSS

• 1 titre de vice-championne de France Senior FSGT

Nicolas  Le Goff qui porte le numéro 14 ,  a été formé au S.C.N.P. Il a disputé la ligue mondiale avec l'équipe de France 

Pour en savoir plus : www.scnp.fr


Pour en savoir plus sur le club  www.scnp75.net

vendredi 2 août 2013

FESTIVOLLEY : le volley-ball à la fête

Ça bouge dans le 19 ème cet été ! en plus des nombreuses animations estivales autour du canal de l'Ourcq dont peuvent profiter parisiens et touristes, c'est le Festivolley qui a pris ses quartiers au sein des Gymnase Hautpoul et Jaurés du 15 au 18 juillet dernier. Décryptage.

                                   

Pour sa troisième édition, l’événement organisé par Chafik Mohamed, Président du Sporting Club Nord Parisien (voir notre interview) en association avec plusieurs clubs français, la Fédération Française de Volley-Ball, trois fédérations internationales et des partenaires locaux  a connu un beau sucés. Placée sous le signe de l'amitié, cette manifestation internationale a réunie la Tunisie, la France, les Etats-Unis et l'Italie.

 Les jeunes sélections internationales des catégorise Juniors, Cadettes et Espoirs se sont donc affrontés dans plus d'une vingtaine de matchs et la finale a été palpitante grâce à un beau jeu des équipes engagées.  Chafik Mohamed, l'organisateur de ce festivolley confie "Durant ce tournoi ce qui m'a beaucoup marqué ce sont sont  les jeunes joueuses italiennes du Center Ester de Napoli qui ont fait monter la température et la délégation tunisienne qui s'est montrée à la fois très engagée et souriante durant tout le tournoi".
                                                                                                                                                                                                                                      
Mais au delà de la compétition, les joueuses sont surtout venus célébrer l'amour de leur sport. Mieux, elles ont pu s'enrichir de cette rencontre internationale en observant d'autres manières de jouer comme le témoigne Maximilien Deparmentier, entraîneur du club de Harnes qui pendant ce tournoi a aussi entraîné des filles d'autres clubs de la région Nord-Pas-De-Calais. Un avis partagé par les autres équipes comme celle de la Tunisie. Pour Meygane Lebbader, du club de Harnes, c'est aussi l'occasion de "pouvoir continuer à jouer après la fin de la saison et avec des filles d'autres clubs" et confie "cela permet de progresser puisque c'est assez intensif et de passer bons moments".

Et ces "bons moments" justement pendant lesquels, les équipes ont pu se rencontrer sont aussi déroulés sur le terrain comme en dehors. Deux soirées ont été organisées  à l'Abracadabar autour de la passion du volley-ball et de l'amitié. Une occasion pour le public principalement composé de jeunes du quartier de rencontrer les joueuses. Tous ont donc pu découvrir la belle voix de la chanteuse franco-sénégalaise Founé Sow et l'univers rock du groupe Rémanences.

 Outre sa dimension festive et sportive et les valeurs qui l'accompagnent, ce festivolley a aussi été placé sous le signe de l'engagement social et environnemental (déplacements réduits, une communication essentiellement sur le Web) mais surtout une belle action de solidarité avec la collecte de matériel sportif pour de jeunes élèves marocains du village de Moulay-Bousselham organisée par le SCNP et l'association Beach Camp Maroc (plus d'infos sur www.sandsystem.com).

Au final,ce festivolley a été de l'avis de tous un bel enrichissement sportif et culturel et une occasion de voir du beau volley-ball avec des battuta flottante (service flottant en italien) et des jump serve (service smashé en anglais). Et si un jour, vous venez à assister à un match de volley-ball en Italie ou en en Tunisie, vous saurez que là-bas on dit "In bocca a lupo" et" hadh said" pour souhaiter bonne chance.

Article écrit par Vanessa Saksik le 2 août 2013

Pour en savoir plus www.festivolley.fr



FESTIVOLLEY 2013 :Interview de l'équipe Nationale Tunisienne des moins de 23 ans

Face à la sélection du Nord de la France, les tunisiennes l’ont emporté au terme d’un match à rebondissements. Tendances sport est allé à leur rencontre pour faire le point à chaud après leur victoire et vous propose de découvrir cette sélection Junior tunisienne.



Pouvez-vous nous présenter notre équipe ?
On est l'équipe nationale de Tunisie des moins de 23 ans, normalement nous sommes plus que 18 joueuses.  Pour ce Festivolley,  12 d'entre nous ont pu venir ici à Paris car les autres participent en ce moment aux championnats d’Afrique Senior. On a remporté le championnat d'Afrique pour les minimes quand on était cadettes et on a été vice-championnes d'Afrique Junior. On a joué deux championnats du monde Cadets et Juniors et maintenant on va participer aux championnats du monde au Mexique des moins de 23 ans. 

Comment s'est passée votre saison ?
On a joué sept matchs et on a connu qu’une défaite. Chacune joue dans on club pendant la saison et nous nous jouons aussi ensemble pour certains matchs comme pour ce festivolley pour lequel on s’est réunies juste un mois avant. C'était une belle expérience pour nous de jouer ensemble ici. En plus, le niveau des joueuses était  très bon, elles sont encore jeunes mais elles jouent déjà  bien. 

D’après vous, qu’est qui a la différence sur cette finale que vous avez gagné ?
 C'était un match pas facile et je crois que les deux équipes étaient concentrées mais celle qui a gagné c'est celle qui a su se focaliser sur le jeu, celle qui a  mené et fait le moins de fautes. Oui, je crois que c’est l’équipe qui fait le moins de fautes qui gagne mais aussi celle qui reste concentrée jusqu’à la fin.


Quels sont vos prochains objectifs ?
Notre saison en club est déjà finie mais notre but c'est de jouer d'une manière présentable au championnat du Monde au Mexique et peut être de remporter le championnat d'Afrique.

Quel souvenir garderez-vous de ce festivolley sur le plan de l’ambiance générale ? On a senti le public vraiment derrière vous, ça vous a fait quoi ?
On a pu se rencontrer  avec les autres filles du public hier à la soirée organisée dans le cadre de cet événement et on a sympathisé ensemble. Le public a été vraiment aimable  de nous encourager cette après-midi, ça nous remonté le moral, c'était vraiment gentil de leur part  Ce festivolley c'est vraiment un festival, tout le monde aime le volley il y avait même des badges « le volley j'adore ça » c'est vraiment exceptionnel !!!


Suite aux récents événements violents survenus en Tunisie, être ici en France et jouer un tournoi international, c’est quelque chose de particulier pour vous ?
Après la révolution, on était à un tournoi au Maroc avec l'équipe nationale et  ce n'est pas le premier tournoi après la révolution, mais c'est bien de parler avec d'autres personnes pour leur montrer qu'en Tunisie il y a vraiment rien de tout de ce qui est attentat etc….et puis la Tunisie c’est vraiment très bien pour le tourisme, on a des belles plages alors venez et profitez des vacances !!!!!

D'après vous, comment le volley-ball tunisien peut-il encore progresser dans la hiérarchie mondiale ?
On manque de moyens et d'infrastructures. On veut aussi plus de stages à l’extérieur et on espère revenir ici l'année prochaine.   

Interview réalisée par Vanessa SAKSIK le 18 Juillet 2013

FESTIVOLLEY 2013 : Interview de DEPARMENTIER Maximilien Entraîneur au Volley Club de Harnes

Pour la finale de cette troisième édition du Festivolley, la sélection de la région Nord-Pas-De-Calais a affronté l'équipe nationale tunisienne. Tendances Sport a  recueilli leurs impressions


Pouvez-vous nous présenter votre équipe ?

Sur ce tournoi, on avait douze joueuses dans l'équipe, quatre filles de Harnes, quatre filles de Calais, du Hainaut et quatre autres de Saint Pol sur Mer qui sont quatre grands clubs formateurs de la région, Nord-Pas-De-Calais. Mon objectif, c'était de les réunir et de prolonger la saison, en ne faisant pas une équipe d'un seul et unique club pour éviter d’être ridicule face à une sélection comme la Tunisie. J’ai donc essayé de prendre les meilleures joueuses de la région et de les rassembler pendant les vacances scolaires pour qu'elles apprennent à jouer ensemble et qu'elles passent de bons moments.

Combien de matchs avez-vous disputé sur ce « Festivolley » ?

Nous, c'est un petit peu particulier puisqu'on a joué sur les deux catégories en Cadettes et en Espoirs. On a joué sur les deux tableaux puisqu'on avait une équipe très jeune. Les filles ont fait douze matchs (dix matchs plus les deux finales) sur les deux jours ce qui était assez dur physiquement. On a eu quelques petits bobos dus à la fatigue mais grâce à la kiné c'est passé donc c'est parfait.


Comment avez-vous vécu cette finale ?

La finale en Espoirs, on l'a prise sans pression puisqu'on venait de gagner la finale Cadettes, donc on s'est dit que c'était que du bonus et on l'a bien pris. J'ai dit aux filles de se faire plaisir et d’être très  agressives au service, de tenter notre chance à fond face à la Tunisie. J'y ai cru car ça a été un match serré. Dans le premier set, on mène mais on se fait rattraper sur la fin. Sur le deuxième set, j'ai eu un peu peur que mes filles plongent physiquement et moralement à cause de la défaite lors du premier set mais grâce  à une bonne série de services de Camille Vallez, on s’est bien  relancé dans le match et du coup on a gagné ce deuxième set en menant huit à trois au Tie-Break. 

 Au changement de terrain, on est devant et là je me dis que tout est possible mais le public était acquis à la cause de la Tunisie, ce qui les a certainement aidé à conclure  les derniers points  donc on perd 15 à 12 au dernier set mais sans regrets; on reviendra l'année prochaine pour gagner dans cette catégorie-là.

Comment avez-vous trouvé l’ambiance de cette compétition et en quoi est-elle différente des autres compétitions que vous avez l’habitude de disputer ?

L'ambiance du festival est très bonne puisque c'est un mélange culturel d’une part, il y a plusieurs pays (Etats-Unis, France, Tunisie et Italie) donc on voit d'autres façons de faire, d'autres façons de jouer. On rencontre aussi des nouvelles joueuses d'autres clubs qui viennent  par exemple du  sud de la France et qui ont une autre mentalité que dans le nord, les joueuses d'autres pays ont elles aussi une autre mentalité que les filles françaises. Ce festivolley est très  intéressant car ça permet d’échanger avec les autres entraîneurs et également parce qu’il se déroule  en fin de saison donc on peut  faire un point sur l'état des filles et sur la saison. Je constate qu’elles progressent d'année en année et ça permet aussi de savoir sur quel point on va devoir travailler à la reprise  pour les championnats.

Quels sont les compétitions majeures auxquelles vous avez participé cette saison ?

Avec mon club de Harnes, on a joué les phases finales de coupes de France Jeunes  à Francheville, c'était l'un des matchs les plus importants de l'année. Ensuite, j'étais aux championnats de France de Beach-Volley A,  c’était vraiment un grand rendez-vous de la saison et il n’a pas été raté,  je touche du bois cette année car ça s'est super bien passé. Le Festivolley fait aussi partie des objectifs de l'année puisque beaucoup de clubs nous soutiennent dans le projet pour emmener les filles avec un minimum de frais. On arrive à réduire les coups à 30 euros par famille, ce qui fait qu'indirectement pour les clubs qui m'aident à emmener leurs filles, il y a une attente de résultat. On vient ici pour montrer du beau volley, faire du résultat et représenter la région.


Quels sont vos prochains objectifs ?

Pour l'équipe, mon but est de  les emmener le plus haut possible. C'est des filles que je connais depuis plus de deux ans maintenant et mon objectif est d'en faire des professionnelles pour celles qui le souhaitent. Pour les joueuses qui désirent vraiment s'investir, je suis prêt à les accompagner que ce soit dans mon club ou un autre club, les aider à faire les bons choix, à intégrer des centres de formation, des pôles espoirs. J'essaye de les aider au maximum. Personnellement,  je souhaite entraîner le plus haut possible, il n'y a pas vraiment de limites en fait.

 Interview réalisée par Vanessa Saksik le 18 Juillet 2013

jeudi 30 mai 2013

INTERVIEW RYADH SALLEM

A l'occasion de la coupe de France de Rugby, nous avons rencontré Ryadh Sallem, membre de l'équipe de France et capitaine de l'équipe du C.A.P.S.A.A  




Vos réactions après ce match?

Ça a été un match plutôt serré, le coach a fait joué un petit peu tout le monde puisqu'on voulait faire tourner pour que chacun ait un peu d'expérience mais en fait l'adversaire était plus redoutable que prévu. Ils ont remonté et il a fallu que dans les dernières minutes on récupère la balle et qu'on fasse rentrer pour faire la différence puisqu'il y avait quand même une place en finale qui se jouait, c'était important.

Comment s'est passé votre reconversion du handibasket au rugby fauteuil ?

En fait, j'ai fait une reconversion par apport à l'équipe de France de Basket, j'ai arrêté de jouer en équipe de France mais je continue le basket en club. Je suis maintenant en club en rugby et en équipe de France de rugby donc la reconversion elle est pas complètement faite à 100% et je continue quand même à rester dans le monde du basket qui est mon sport de passion et mes premiers amours.

Quelle est la différence entre le rugby fauteuil et le handibasket ?

La différence c'est qu'on est pas en train de shooter dans des paniers et qu'on a le droit de dégommer le premier handicapé qui passe sur le terrain donc c'est quand même assez différent. Le basket c'est un sport d'adresse le rugby c'est un sport de combat, c'est un des rares sport collectif de combat collectif.




Le rugby fauteuil

Le rugby fauteuil, c'est quoi ?

Devenu sport olympique en 2000 aux Jeux Paralympiques de Sydney, le rugby fauteuil (wheelchair rugby en anglais) est né en 1977 au Canada afin de permettre aux athlètes tétraplégiques de pratiquer un sport en fauteuil. Ce sport est un croisement entre le basket-ball et le hockey sur glace. Le Rugby fauteuil est impressionnant où les joueurs n'hésitent pas à aller au combat. Décryptage de ce sport totalement dans l'esprit de l'ovalie.

Il se joue sur un terrain de basket-ball, dans une salle. Les joueurs utilisent un ballon de volley-ball. Chaque équipe est composée de 4 joueurs sur le terrain et il peut y avoir jusqu'à 8 remplaçants. Les joueurs sont classés entre 0,5 pt et 3,5 pts selon le niveau d'atteinte et le degré de handicap. Au total, chaque équipe doit totaliser au maximum 8 points de classification.

Il y a deux arbitres sur le terrain et une table de marque composée d'un marqueur, d'un chronométreur et d'un commissaire technique qui contribuent à l'arbitrage du match. Il y a également une autre personne chargée du chronométrage et du marquage des pénalités.


Un fauteuil de rugby est composée de grandes roues. Sur ces roues,il y a des roues anti-bascule afin que ce sport de contact soit le moins dangereux possible. Il y a également un butoir et des ailes de pare choc. Pour la sécurité des joueurs, il y a une ceinture pour le tronc et des sangles pour les jambes et les pieds. Il y a deux types de fauteuil, fauteuil offensif (de 2 à 3,5 points) et fauteuil défensif (de 0,5 à 1,5 points).

Les règles du jeu

Pour marquer un but, le joueur doit faire passer la balle dans le but adverse délimité par deux plots. Pour que le but soit accordé, il doit faire franchir les deux roues de son fauteuil avec le plein contrôle du ballon. Devant les lignes de but, il y a une zone de défense appelée zone de Key. Des règles régissent cette zone. Il ne doit pas y avoir plus de 3 défenseurs dans cette zone et chaque attaquant ne peut pas y rester plus de 10 secondes.

Les attaquants marquent les gros points et les défenseurs jouent les petits points. chacun a un fauteuil adapté (fauteuil offensif et fauteuil défensif). Les fauteuils de rugby sont spécialement conçus pour ce sport particulièrement offensif. D'ailleurs, le rugby fauteuil est «un sport de combat collectif» comme l'aime à le décrire Ryad Sallem, de l'équipe de France du rugby fauteuil et capitaine du CAPSAA.

Comme au basket-ball , il y a des temps morts (6 au total ) et il y a quatre quart-temps de 8 minutes chacun. Un joueur de peut pas posséder ma balle plus de 10 secondes, il doit la passer à son co-équipier ou renouveler ce temps par un rebond.

L'équipe elle a 12 secondes pour franchir la ligne médiane. Le contact entre les joueurs est interdit mais celui entre le fauteuil des joueurs est autorisé. Des pénalités sont accordées en cas de jeu dangereux et les joueurs sont alors sanctionnés par «une minute de prison » dans la zone de pénalité située à l'extérieur du terrain de jeu.

Les dates clés

1977 : Création du rugby fauteuil

1995 : Premier championnat du Monde de Rugby fauteuil en Suisse

1996 : Apparition du rugby fauteuil comme sport de démonstration aux Jeux paralympiques d'Atlanta

2000 : Le rugby fauteuil devient un sport paralympique

2011 : Pour son premier championnat d'Europe l'équipe de France se qualifie pour les jeux paralympiques 2012 de Londres

2012 : Jeux Paralympiques de Londres

 Article écrit par Vanessa Saksik, le 28 mai 2013 


lundi 13 mai 2013

Interview Evelyne Ciriegi, Présidente du CROSIF

A l'occasion de la coupe de France du Rugby fauteuil, nous avons rencontré Evelyne Ciriegi, la nouvelle présidente du Comité Régional Olympique d’Île de France   Elle nous livre ses impressions sur le match et nous donne sa vision sur le développement du handisport.


Pouvez-vous vous présentez ?

Je suis présidente du CROSIF depuis un mois, j'étais avant secrétaire générale de ce comité. J'ai aussi un comité directeur qui a justement été mis en place pour ouvrir un maximum de sports olympiques puisque c'est notre cœur de métier mais on a aussi beaucoup de personnes, dans notre comité directeur, qui viennent des sports qu'on appelle «nationale sportive», des affinitaires (1)
et des scolaires.

Quelles sont vos impressions sur le match du C.A.P.S.A.A. face au Panazol ?

Moi, c'était la première fois que je voyais un match de rugby fauteuil. J'avais rencontré les sportifs à Londres l'été dernier mais j'avais pas eu l'occasion d'aller les voir donc là c'était l'occasion de voir ce premier match et j'ai été enchantée. Je me dis que c'est vraiment dommage qu'il n'y ait pas plus de public et notamment des jeunes. Ce match tombe pendant les vacances scolaires parisiennes et c'est dommage parce que c'était vraiment l'occasion de découvrir un sport qui mérite vraiment d'être connu et reconnu.

D'après vous qu'est ce qu'on peut faire pour que le handisport se développe encore plus ?

Tout d'abord, faire des manifestations comme celles-ci, ça me paraît la moindre des choses mais je crois qu'on puisse aussi, nous au Comité Olympique Régional faire cette publicité, cette communication autour de nos autres ligues qui sont pas forcement au courant. Je suis persuadée que le plus important c'est d'attirer les gens sur l'événement et ensuite je pense que derrière la communication se fera. Moi, je m'engage en tant que présidente du CROSIF à faire cette communication, évidement Ryadh Sallem qui est capitaine de l'équipe C.A.P.S.A.A., il est aussi notre vice-président (du CROSIF ndlr) donc je crois que par ce biais là, nous allons aussi faire bénéficier de cette communication bien nécessaire et que je juge vraiment indispensable plus largement.

Justement si vous déviez décrire Ryadh Sallem, que diriez vous de lui ?

C'est avant tout un très bon sportif de haut niveau, moi j'ai apprécie de le voir, il l'a bien démontré à la fin de ce match où il a relevé le défi dans les dernières minutes de pouvoir faire la différence avec l'autre équipe. Je pense que c'est quelqu'un d'extraordinaire sur le plan moral, qui pense toujours aux autres, qui a le souci de faire valoir son sport, mais au delà de son sport je crois que pour nous c'est un ambassadeur de qualité et je suis ravie qu'il soit au comité olympique pour cette mandature.

Interview réalisée par Vanessa Saksik le 10 mai 2013.


 (1)  Selon l'INSEE les fédérations «affinitaires» visent en priorité une pratique omnisports, multiactivités, selon des affinités diverses centrées sur l'être humain dans sa globalité, par exemple, l'union française des Œuvres laïques d'éducation physique. Jean Vintzel, le président du collège des fédérations multisports et affinitaires du CNOSF, et président sortant de la FSCF explique sur le site du CNOSF Une fédération affinitaire a pour but «la réalisation de la personne, quand les fédérations délégataires (Fédération Française de Basket Ball par exemple) ont pour objet principal la réalisation du sportif au plus haut niveau de sa performance

Pour en savoir plus sur le CROSIF http://www.infosports.org/
                                              http://www.judotv.fr/itw-crosif-video-37303.html

jeudi 9 mai 2013

Interview avec Ouahid Boustila alias Yoyo, de l'équipe de Hyéres Handibasket

Dans l'enceinte du POPB, Hyéres a repris le titre aux Meldois (73 à 50 points). Nous avons recueilli les réactions à chaud d'Ouahid Boustila

"Cette victoire c'est l'aboutissement de la saison,  le résultat de 10 mois de sacrifices,  de galère et de transferts "

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m'appelle Ouahid Boustila tout le monde m'appelle Yoyo ça fait 22 ans que je joue en Handibasket et j'ai pratiquement tout gagné. J'ai fait 20 ans en équipe de France et 22 ans en 1ere division. Notre équipe de Hyéres a gagné la coupe de France 5 ans d'affilée de 2002 à 2006. On a gagné la coupe de France ici en 2006, il y a 7 ans. Là après l'avoir abandonné à Meaux on l'a reprise aujourd'hui c'est une petite guerre entre nous.

Ce soir, comment avez-vous vécu le match ?

On est bien rentrés dans le match on a bien joué d'entrée on a essayé quelque chose qu'on aurait jamais du faire en théorie car on prépare les playoffs ça a marché. On est restés comme ça jusqu'au 4éme quart temps, sans faire de changements, c'est un risque qu'on a pris et ça a fonctionné donc c'était un bon match. La revanche en fait c'est plutôt une gueguerre entre nous c'est surtout l'aboutissement de la saison, 10 mois de sacrifices, 10 mois de galère, de transferts, des vies de famille brisées donc ramener ce trophée est une belle récompense on a fait les efforts et le travail qu'il fallait pour ça

Cette discipline sportive est-elle confrontée à des problèmes d’infrastructures ou de moyens financiers ? Quel est son développement à l'heure actuelle ?

Aujourd'hui on ne rencontre plus de difficultés, on a des bonnes finances, les gens connaissent le handibasket, tout le monde passe, on a des bons gymnases ça se passe bien c'est juste maintenant une histoire de haut niveau et il faut s’entraîner, s’entraîner, s’entraîner il n'y a que ça. La finale des playoffs qui se déroulera à Hyères le 18 mai contre le Cannet et ça ce sera l'aboutissement de la saison

Quel est votre rythme d'entrainement ?

c'est entrainement tous les jours facultatif lundi mardi pour l'équipe obligatoire mercredi, jeudi, vendredi pour tout le monde tout le monde fait l'effort de s’entraîner tous les jours et on joue le samedi on se déplace tous les week-ends ou pratiquement tous les week-end la saison est très chargée;

Interview réalisée le 3 Mai 2013 Par Vanessa Saksik


Le Handibasket fait son show à Bercy


Même envie, même détermination, résultats et audiences au rendez-vous, le Handibasket est aujourd'hui le sport en fauteuil le plus populaire en France et bien au delà.


A Bercy, le vendredi 3 mai un nouveau choc des titans s'est joué pour la coupe de France entre Hyéres et Meaux. Les Hyérois, très en forme ont très vite planté le décor en prenant l'avantage, pour finalement remporter le titre sur un score de 73 à 50 points. En Handibasket, Hyéres fait aujourd'hui partie des leaders au niveau national et plusieurs équipes leur partagent la vedette comme leur voisins varois de l'équipe du Cannet. C'est également le cas des toulousains et des franciliens représentés par l'équipe de Meaux.

D'ailleurs, ces 4 équipes se rencontrent souvent avec à chaque fois un nouveau défi à relever. Au delà de son beau jeu et de son palmarès, l'équipe de Hyères est menée par un coach charismatique et passionné en la personne de Jérôme Mugnaini. Ses joueurs partagent cette même passion et cette même rage de victoire. Bien plus que de simples sportifs de haut niveau, les hyérois ont une personnalité forte avec chacun un look bien à eux.

Le Handibasket, un sport qui buzze

Pratiqué dans 80 pays, le Basket en fauteuil est le handisport le plus ancien puisqu'il fut le premier handisport collectif à être représenté au niveau olympique en 1960 à Rome. 1960 restera une année, gravée à jamais dans l'histoire du Handisport puisqu'elle marquera la création des premiers Jeux Paralympiques et aura lieu à Rome, dans la même ville que les Jeux Olympiques. Le Handibasket suit à quelques exceptions prés les mêmes règles que le basket pour valides (shoots, passes, rebonds, dribbles...). Ces règles sont régies au niveau national par la Fédération Française de Basket-Ball (FFBB). la seule différence est qu'il n'y a pas de reprise de dribble et que le fauteuil fait partie intégrante du joueur Les dimensions du terrain sont les mêmes et les joueurs de Handibasket utilisent un ballon de poids identique (60g) à celui des valides. L' évolution du Handibasketest déjà importante depuis plusieurs années ne cesse de croitre avec l'organisation du premier ALL STAR GAME, les 30 et 31 mars derniers (une sélection des meilleurs joueurs étrangers du championnat de France).

Sur la scène internationale, la France a décroché sa première médaille d'or paralympique en 1984 puis un premier titre de champion du Monde en 1990. Sept ans plus tard en 1997, les tricolores deviennent rois d'Europe, renouvelleront deux fois l'exploit (en 1999 et 2001) et prendront l'argent en 2010. Si l'équipe de France a parfois connu des périodes de black-out, les tricolores ont toujours su rebondir.

Article écrit par Vanessa Saksik le 8 mai 2013