lundi 15 décembre 2014

Interview Nantenin Keita

Pétillante, ambitieuse et accro à la gagne, Nantenin Keita, athlète malvoyante concourt depuis plus de douze ans dans la catégorie handisport. Plusieurs fois titrée aux mondiaux, double médaillée des Jeux Paralympiques de Pekin en 2008, la francilienne soutenue par Malkoff Mederic, a décroché le bronze sur 100 Mètres aux derniers Jeux de Londres (2012). Tendances Sport l'a rencontré. Entretien...

« C'est l'envie de gagner et de regagner qui m'a donné cette motivation pour être sportive de haut niveau »


Quel a été votre parcours et comment vous est venu l'envie de devenir une sportive de haut niveau ?

Tout a commencé à l'école. J'étais dans un collège pour déficients visuels et j'ai participé à une compétition, qui était organisée une fois par an, pour tous les déficients visuels de France. C'était une compétition avec une moyenne calculée sur trois épreuves. La première année, j'ai fini deuxième et deux ans après, j'ai remporté la compétition devant ma copine. Suite à cette compétition, la Fédération Française Handisport m'a proposé de faire un stage avec l'équipe de France. J'ai accepté ce stage car pour moi je partais avec ma copine, une semaine en vacances, sauf que ce n'était pas le cas. Je suis arrivée là-bas, je m'étais jamais entraînée de ma vie et là il fallait s’entraîner deux fois par jour pendant une semaine, donc ça a été très compliqué au départ, mais voilà les choses se sont enchaînées comme ça petit à petit.

Comment avez-vous eu envie de devenir sportive de haut niveau ?

J'ai eu la chance de participer aux championnats du monde en 2002. Avant d'arriver à cette compétition là, vu qu'en France, j'avais gagné, je pensais que ce serait facile.J'ai fini 5eme et ça m'a fait un gros coup au moral...et là j'ai compris pourquoi il fallait s’entraîner, donc j'ai commencé à m’entraîner petit à petit, doucement une fois par semaine. En fait, c'est l'envie de gagner et de regagner qui m'a donné cette motivation pour être sportive de haut niveau

Comment organisez-vous vos entraînements au quotidien ?

J'ai la chance de travailler dans une entreprise Malakoff Mederic qui me détache pour mes entraînements, donc elle me soutient vraiment et ça me permet du coup d'aménager à maximum mes semaines d’entraînement, en fonction des années. Cette année, par exemple, ils m'ont détaché complètement pour pouvoir m’entraîner à fond pour préparer les championnats du monde et les Jeux Paralympiques. Je travaille deux demi-journées dans la semaine et le reste du temps, je suis à l’entraînement.J'ai la chance de pouvoir le faire parce qu'il y a beaucoup d’athlètes qui ne peuvent se permettent de combiner la vie professionnelle et la vie de sportif de haut niveau.

« L'envie de pas décevoir mon entourage me fait tenir quand c'est dur »

Par apport à une athlète valide, y'a t'il des difficultés supplémentaires ?

En fait, c'est plutôt dans la perception des choses parce que quand on est dans un apprentissage, on fait bien ce que l'on voit bien et moi par apport à mon handicap visuel, j'ai du mal à voir ce qu'il faut faire donc du coup j'ai besoin de plus me concentrer qu'une athlète valide. Ça se manifeste aussi dans la fatigue visuelle, plus je vais courir vite, plus je vais fatiguer et moins je vais voir. C'est donc plus de risques de blessures et de déconcentration. sinon après les problématiques vont être les mêmes qu'une sportive de haut niveau valide, mais bon une fois qu'on a pallié son handicap et mis les adaptations qu'il fallait, j'ai envie de dire que ça roule.

Qu'est-ce qui vous motive chaque jour ?

L'envie de gagner. J'ai un problème, c'est que je déteste perdre et en plus dans cette aventure, même si je fais un sport individuel, j'ai quand même mon entraîneur qui est derrière moi, je le vois plus que ma famille et il est très investi. Du coup, je me donne à fond. L'envie de pas décevoir mon entourage me fait tenir quand il fait froid et quand c'est dur.

Et qu'est ce qui vous plaît le plus dans ce sport ?

Le dépassement de soi ! Une course n'est jamais gagnée d'avance. Tant que la ligne d'arrivée n'est pas passée, la course n'est pas gagné. Une fois qu'on a gagné, on se dit « Ah oui j'ai fait tout ça mais voilà le résultat » et on est fier et heureux du résultat. J'aime aussi courir vite car on a des sensations qui sont vraiment fortes.

« On est des sportifs de haut niveau avec un handicap, nous ne sommes pas des handicapés qui font du sport »

Que retenez-vous des J.O de Londres auxquels vous avez obtenu le bronze ?

Ma médaille de bronze parce que je revenais de loin. En 2009, j'avais fait une année géniale, en 2010, je me blesse. En 2011, je vais aux championnats du monde mais je suis blessée, je me fait opérée en juillet 2011, je reprend les entraînements en janvier 2012, mais je me blesse de nouveau en mars puis en avril et deux jours avant de partir aux Jeux, j'ai mal à la cheville à ne plus pouvoir poser le pied.J'arrive donc aux Jeux, boitante, autant dire que dans ce cas, on ne part pas forcement dans un bon état d'esprit car les Jeux ça se prépare sur quatre ans, moi je les ai préparé sur 7 mois. J'arrive donc vraiment pas confiante du tout, je fais un 400 Mètres foireux et vraiment c'est de ma faute pour le coup. Arrivée au 100 Mètres, pour ma dernière course, je ne veut pas repartir des Jeux sans médaille. Quand je fais ma médaille de bronze, je suis super contente surtout que je ne savais pas si j'étais troisième ou quatrième en franchissant la ligne d'arrivée. 
 
De tous vos titres, quel est celui qui vous a le plus marqué?

Cette médaille de bronze à Londres m'a vraiment marqué car j'ai vraiment été la chercher, c'est pas que les autres je n'ai pas été les chercher mais cette médaille c'était tout ou rien parce que l'on ne m'attendait pas sur 100 Mètres car je devais être médaillée sur 400 et pas sur 100 mètres. Ma médaille d'argent au Jeux de Pékin était belle aussi parce que pareil je m'y attendais pas.

Et quel est au contraire le pire souvenir de votre carrière ?

Ma contre-performance sur 400 mètres au Jeux parce que j'ai mal couru. Je ne m'en suis suis pas rendue compte et au final je loupe une médaille bêtement. J'aurais moins mal couru et j'aurai été moins déçue si j'avais conçu ma course différemment.

Il y a deux ans, vous parliez de faire le 400 Mètres Haies qu'en est il aujourd'hui ?

Je me suis blessée, j'ai toujours envie de le faire mais ce sera pas avant les Jeux de Rio car je veut rester focus. Après les J.O, ça pourrait être un nouveau challenge pour me remettre dedans et avant d’arrêter ma carrière, je veut faire un 400 mètres Haies.

« Cette médaille de bronze à Londres m'a vraiment marqué [...]c'était tout ou rien parce que l'on ne m'attendait pas sur 100 Mètres »

Comment décririez-vous l'ambiance qui règne au sein de l'équipe de France ?

C'est bon enfant, on sait pourquoi, on est là, on bosse. En dehors des entraînements, on passe de bons moments ensemble et il faut car on part quand même souvent ensemble. Par exemple quand c'est les Jeux ou les championnats du Monde, c'est minimum 15 jours voir trois semaines et il faut vraiment qu'il y ait une bonne ambiance car il y a du stress, de la peur...Il y a un bon noyau et il y a des jeunes qui sont en pleine progression et qui ramènent un peu de fraîcheur, donc c'est vraiment sympa. Après comme dans toute communauté, il va y avoir des prises de bec mais c'est bon et sain pour le groupe

Comment vous projetez-vous pour les Jeux de Rio 2016 ?

Je suis une sportive de haut niveau, je me respecte donc la réponse est évidente : on s’entraîne tous pour être champion olympique !

Pour vous, de quelle manière doit évoluer le regard sur les athlètes handisport ?

Simplement car on est des athlètes de haut niveau à part entière. On est des sportifs de haut niveau avec un handicap, nous ne sommes pas des handicapés qui font du sport ! A partir du moment les gens mettront le sportif de haut niveau avant le handicap, je pense qu'on aura franchi un grand pallier. C’est vrai que nos compétitions ne sont pas les mêmes, l'adversité n'est pas la même mais le travail fourni et l'engagement est le même.  Je constate que le regard évolue ces dernières années de manière positive, notamment grâce au Club des supporters Handisport, crée par MalaKoff Mederic en 2012 qui œuvre  pour la médiatisation des athlètes handicapés et multiplie les actions auprès du grand public.Je vous invite d'ailleurs à liker leur page Facebook.

10 - En dehors de vos entraînements, qu'aimez vous faire ?

Du shopping, être avec mes copines et ne rien faire car on est tout le temps en train de jongler entre le travail et l’entraînement et ne rien faire c'est super bénéfique pour les entraînements d'après justement.

Interview réalisée par Vanessa Saksik le 27 Novembre 2014


Malakoff Mederic, partenaire du handisport
Malakoff Mederic a crée le club des supporters handisport en 2012, à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques. Elle soutient plusieurs athlètes paralympiques comme Nantenin Keita et son but est de mettre en lumière les efforts des athlètes Handisport. 
 


Qui est Nantenin Keita ?

 C'est l'envie de gagner qui caractérise Nantenin Keita. Fille du célèbre chanteur malien Salif Keita qui est albinos comme elle. Nantenin souffre d'une déficience visuelle importante,:0,7 et 0,8 dixièmes aux yeux, avec distinction des couleurs et des distances. Elle distingue les choses bien visibles et de prés. En 2002, la francilienne connaît ses premiers succès avec un titre de vice-championne du monde sur 400 mètres et décroche le bronze sur 400 mètres et l'argent sur 200 mètres aux Jeux Paralympiques à Pékin en 2008. Aux derniers Jeux, malgré sa déception sur 400 Mètres, Nantenin est repartie une médaille de bronze (sur 100 mètres) au cou et le sourire aux lèvres. 

 
                 PALMARÈS NANTENIN KEITA
  • Médaille de bronze du 100 mètres aux Jeux Paralympiques - Londres 2012
  • Vice championne paralympique du 200 mètres - Pékin 2008
  • Médaille de bronze du 400 mètres- aux Jeux Paralympiques - Pékin 2008
  • Championne du Monde du 200 mètres et 400 mètres - Assen 2006
  • Vice championne du monde du 100 mètres - Assen 2006
  • Vice championne du monde du 400 mètres - Villeneuve d'Ascq 2002
Pour en savoir plus
http://www.lejdd.fr/Sport/Athletisme/Actualite/Nantenin-Keita-un-certain-regard-550450





vendredi 25 juillet 2014

Laure Manaudou lance sa collection de maillots de bain

Mercredi 2 juillet, dans la piscine de Boulogne-Billancourt, c'est un défilé pas comme les autres qu'ont pu apprécier les chanceux invités conviés par la marque Top Sec. Celui de la nouvelle collection de maillots de bain lancée par Laure Manaudou, championne olympique de natation et retraitée des bassins depuis novembre 2012. Tendances Sport y était.

Le modèle Kapalina : chic et glamour

                                        
Décontractée et souriante, en mini-short et débardeur, Laure Manaudou s'est d'abord prêtée à une séance d'autographes et de photos pour le plus grand plaisir de ses fans. Après ce bain de foule, la championne a laissé place à ses mannequins pimpantes et souriantes pour dévoiler sa collection de 23 maillots de bain, baptisée Laure Manaudou Design

 le modèle Fuzeo, tout en couleurs

Une collection déclinée en deux gammes «Dynamic» et «Sensation» qui comblera aussi bien les sportives que les femmes en recherche d'esthétisme. La gamme «Dynamic » pleine de pep's et colorée. s'adresse plutôt aux pratiquantes régulières. Coup de cœur spécial de la rédaction pour les modèles Skidrumo et Fuzeo, déclinés en une et deux pièces. Le style est punchy et s'inscrit parfaitement dans la volonté de sa créatrice avec « Des maillots de bain aux couleurs fortes et aux designs sexys et structurés ».  

Maillot de bain "Skidrumo" - Laure Manaudou Design, collection 2014&nbsp;&nbsp;<span class="normal italic">&copy; Laure Manaudou Design</span>
le modèle Skidrumo décliné en une et deux pièces


La gamme «Sensation» à la fois glamour et élégante est idéale en cette saison estivale entre farniente et pratique de sports aquatiques.Elle offre des tons chauds avec les modèles Diane et Utopia avec des touches plus funky comme avec le modèle Loai. Le must de cette gamme Sensation reste ce une pièce, tout de blanc immaculé,  ultra-glamour et sophistiqué. Un modèle intitulé «Kapalina » parfait sur un teint halé. Outre le style, les maillots possèdent de solides arguments techniques (anti UV, anti-boulochage et déformation, très forte résistance au chlore) avec pour certains de la technologie Microcirculation Active System qui permet de lutter contre l'effet peau d'orange par effet de massage drainant et qui favorise la perte de calories grâce à des actifs naturels encapsulés comme caféine et la vitamine E. 

Le modèle Loai de la gamme Sensation

Le résultat de cette collection sportive et glamour.et séduisant, un bon point pour la championne aux 96 médailles qui s'est fortement investit dans le projet depuis son arrêt de la compétition en 2012 en signant un contrat entrepreneurial de 4 ans avec la marque TOPSEC Equipement, spécialiste de la distribution automatique d'articles de natation. Toujours très active depuis sa retraite des bassins, la championne olympique a signé des contrats avec Reebok et Envido (des centres d'aquabiking en cabine) mais voulait aussi exprimer sa passion pour la mode. 

                          
Avec ce projet là, c'est chose faite. Laure Manaudou a pu donner libre cours à son imagination en s'impliquant bien aussi dans le choix des couleurs, que dans les formes et matières en collaboration avec les designers de la marque TOPSEC Equipement. VERT MARINE, société spécialisée dans la gestion et l'animation sports-loisirs pour le compte de collectivités territoriales est l'autre partenaire qui a permis le développement de ce projet. Un partenariat presque naturel puisque la société travaille depuis plusieurs années avec TOPSEC Equipement dont  des distributeurs de produits de bain sont présents dans leurs piscines. Séduite par le projet, VERT MARINE s'est engagée dans ce projet auprès de Laure Manaudou en achetant 2.000 pièces du modèle WAYKO et en les commercialisant dans leurs espaces de vente et via le site web maillotmanaudou.fr. L'aventure commencée en 2012, a continué en juillet 2013  à l'Odyssée de Chartres avec le lancement officiel des premiers modèles par Laure Manaudou, La collection s'est ensuite étoffée et a été segmentée en fonction de leurs établissements. Depuis le 3 juillet, l'intégralité de la collection disponible à la vente en ligne  sur www.lauremanaudoudesign.com



mercredi 14 mai 2014

Interview de Dominique Duvivier - Entraîneur adjoint de l'équipe féminine de volley-ball de Nantes

Dans la Halle Carpentier, les filles du Volley-Ball Nantes (VBN) ont terminé leur saison le sourire aux lèvres, heureuses de disputer cette finale du championnat de France. Malgré leur défaite face à l’indétrônable RC Cannes, les nantaises ont livré un match (25-15, 27-25, 25-19) bien plus acéré qu'en finale de Coupe de France. Tendances Sport a rencontré, Dominique Duvivier, leur entraîneur adjoint qui nous livre l'analyse de ce match et revient sur leur saison.

Crédit Photo Alexandrine M.S

Votre impression sur ce match ?

On a joué pour la quatrième fois de la saison le Racing Club de Cannes, avec toute son équipe au complet et toutes ses stars. Et une fois de plus, on a déjoué malheureusement mais sans combattre, ce qui nous avait fait un petit peu défaut lors de la finale de la Coupe de France il y a un mois où on avait plus regarder que participer. Là, on a mis un peu plus de pression, un peu plus de régularité sur notre service et ça nous a permis de passer la défense. Du coup, on a été plus sereins, plus efficaces mais ce n'est pas suffisant. Il faut être capable de tenir ce niveau de jeu pendant tout le match contre une équipe comme celle-là et nous, on n'a pas su le faire; surtout dans le secteur de la réception de service où dans le premier set, on a complètement déjoué et par moments on a eu des phases où on était en dedans et où on n'était pas efficaces. Maintenant, on est assez fiers de ce qu'ont produit les filles parce qu'on a eu une demi-finale très difficile contre Béziers et on sentait la fatigue, surtout qu'à l'issue de la demi-finale, les filles avaient accompli leur devoir et avaient fini leur saison. Et malgré toute la motivation qu'elles pouvaient émettre aujourd'hui, on savait que ça allait être quand même compliqué parce que physiquement, c'était très très dur.

 «Cette saison, c'est du bonheur » 

                                                 
Sur l'ensemble de la saison quel regard portez-vous ?

C'est du bonheur parce qu'on a démarré avec un groupe qui était reconstruit à 80%, nous avions gardé que deux joueuses. On partait un peu dans l'inconnu car on avait des internationales belges qui participaient à une compétition internationale qui arrivaient dix jours avant le début du championnat, donc on avait beaucoup d'incertitudes. On avait Sylvain Quinquis, le coach qui est tombé malade huit jours avant le début du championnat et qui a été absent pendant trois semaines. Il se passait plein de choses autour de l'équipe et il n'y pas eu de panique en fait. Et ce groupe, il a été serein tout au long de l'année. C'est à dire que même dans les moments difficiles, même après la blessure de notre pointure Veronica Minati (fracture du 5ème meta du pied gauche) pendant la préparation sur un accident bête, toute l'année le groupe est resté serein, égal à lui-même, je pense. Et voilà après, elles ont vécu les matchs les uns après les autres sans se prendre la tête.Et ce sont elles qui se sont mis les objectifs, c'est à dire qu'à l'issue du premier match quand on a joué Béziers à l'Open Generali, j'ai regroupé les joueuses et elles m'ont dit « On peut être dans les quatre premiers ». A ce moment là, il n'y avait qu'elles qui y croyaient. Voilà, elles ont tout mis en œuvre pendant la saison pour atteindre l'objectif que «elles» s'étaient fixé alors que le club avait dit : «On joue les Play-off et on essaye d'aller en finale de la Coupe de France » parce que c'était une épopée qui l'année dernière s'était achevée en demi-finale et le club avait envie de faire une finale, de monter une fois à Paris et c'était peut-être plus facile sur la finale de la Coupe de France que sur le championnat. Elles ont fait mieux que ça, elles sont montées deux fois à Paris. Après, on a pris deux fois 3-0 mais ça n’empêche qu'elles ont atteint leur but.

Crédit Photo Alexandrine M.S
                                                  

Vos prochains objectifs ?

La saison prochaine, on va découvrir une compétition, qu'on connaît pas du tout : la ligue des champions. Donc voilà, il va falloir gérer cette ligue des champions et continuer le pain quotidien, le championnat. Nos objectifs, c'est de s'installer durablement dans le top 5 au niveau du championnat, de participer aux play-off même si on sait déjà que la première place, elle est déjà inabordable. Ensuite, c'est de montrer aux gens de Nantes, à notre public qu'on peut jouer à très haut niveau au volley-ball et bien promouvoir notre activité sur la région, sur le bassin nantais, avec nos moyens d'être capable de rivaliser avec les équipes du haut du tableau. Il n'y a pas d'objectifs de performance plus que ça car on a pas les moyens, je ne pense pas que le budget du club va exploser. Actuellement, il est de 850.000 euros, si on est capable d'atteindre un budget à 1,2 million, ce serait déjà exceptionnel et on pourrait étoffer notre collectif.

Quel est votre regard sur le volley-ball français?

Malheureusement, on a un souci : on manque de masse. Aujourd'hui, la sélection, la détection, nos joueurs de haut niveau, ceux qui veulent atteindre l'élite, ils sont trop peu nombreux surtout dans le secteur féminin. En masculin, même si la base est un près la même, on a de vrais sportifs. Et à partir de là, on arrive vraiment à en tirer de bons volleyeurs et à avoir une équipe internationale qui tient la route et qui est performante et ça, c'est très bien pour le volley-ball masculin. Au niveau féminin, je pense que la base est trop restreinte, on est en concurrence avec des sports comme le handball,même maintenant aujourd'hui comme le football et on arrive pas à avoir une élite, un nombre de joueuses suffisantes d'1m80, 1m85, 1m90 pour pouvoir performer à très haut niveau, comment faire j'en sais rien, on se pose tous la question.

Crédit Photo Alexandrine M.S 

Justement n'est-ce pas parce que c'est un sport qui n'attire pas beaucoup de filles, du moins pas autant que d'autres sports collectifs ? Et peut-être est-ce aussi un problème de communication ?

On a notre petite idée là-dessus: C'est une discipline qui est très difficile techniquement et pour pouvoir s'amuser, il faut déjà maîtriser ce qui n'est pas forcement le cas dans d'autres disciplines. Du coup, ça peut rebuter certaines personnes. Je pense qu'on a pas l’écho, au niveau scolaire, médiatique je n'en parle même pas donc oui voilà, il y a aussi un problème de communication.

Interview réalisée par Vanessa Saksik le 8 mai 2014 - Crédit Photos Alexandrine  Maguer-Spilers