mercredi 17 octobre 2012

Handisports- Interview Christine Laroulandie -Directrice de la Communication de Malakoff Médéric - Partenaire de la Fédération Handisport

« Les athlètes paralympiques  ont exactement la même discipline, la même envie, la même rage de vaincre»

                         


Tendances Sport était présent à la flashmob organisée sur l’esplanade du Trocadéro par Go Sport, Malakoff Médéric et le club des supporters handisport, en partenariat avec la Fédération Française Handisport.. Cette Flashmob réunissait des personnes valides et des personnes en situation de handicap sur une chorégraphie imaginée par Florence Lancial, Professeur de Handidanse. A cette occasion, nous avons pu rencontrer Christine Laroulandie,  Directrice de la Communication de chez Malakoff Médéric qui a initié, en partenariat avec la Fédération Française Handisport, le Club des Supporters Handisport. Celui ci a pour objectif de mobiliser le grand public via les réseaux sociaux. Christine Laroulandie nous en dit plus sur l’engagement de Malakoff Médéric, nous livre son regard sur le handisport et nous fait partager son aventure londonienne.

Quel est l'engagement de Malakoff Médéric par apport au Handisport et comment est né cette initiative ?

Malakoff Médéric est très engagé en matière de handicap depuis de très nombreuses années, à commencer par l’interne parce que nous avons toujours eu beaucoup de salariés handicapés. A l’heure actuelle, nous avons plus de 6% de salariés handicapés. En 2009, nous avons décidé de devenir partenaires de la Fédération Française Handisport parce que nous considérons que le sport est l'un des moyens d'intégrer le handicap dans la société et de faire changer le regard sur le handicap.

Nous participons à un grand nombre de manifestations sportives handisport avec la fédération et nous regrettons à chaque fois qu'il y ait peu de spectateurs, peu d'articles dans les journaux, qu'il n'y ait pas une vraie visibilité des athlètes handisport. Pas de visibilité veut dire pas de connaissance ni de reconnaissance, pas d'encouragement.

Nous nous sommes dit que les Jeux Paralympiques représentaient une occasion extraordinaire de faire connaître les athlètes paralympiques. Nous avons pris la décision de lancer en avril dernier le Club des Supporters Handisport sur Facebook. La page Facebook du club a rencontré un très grand succès puisqu'en quelques mois elle a rassemblé 125 000 fans, ce qui est considérable.

 
 

      Nantenin Keita Crédits Photo FFH

«A Londres, pour les Jeux Paralympiques il y a eu une atmosphère de folie et un engouement incroyable de la part des Britanniques»

Que partagent les membres du Club des Supporters Handisport avec les athlètes ?

Du sport, c'est ce qui se partage et c'est que l'on a vu aux Jeux car on a eu l'immense chance d'aller à Londres pour les Jeux Paralympiques. Les athlètes handisport sont des athlètes tout court, ils s'entraînent tous les jours comme n'importe quel athlète.

C'est sans doute encore plus dur pour eux que pour les autres (Ndlr: les athlètes valides) mais ce sont des athlètes qui ont exactement la même discipline, la même envie, la même rage de vaincre. Et il n'y a aucune différence entre les athlètes valides et les athlètes handisport. C'est le sport à haut niveau dans les deux cas. C'est ça qu'on avait envie de montrer et de faire connaitre, il s'agit pas d'un sport au rabais mais d'un sport à très haut niveau de la même façon.

On sait que le handisport c'est beaucoup de structures associatives et qu'il y a un manque de moyens et de structures, comment Malakoff Médéric soutient les athlètes handisport ?

Nous soutenons financièrement la Fédération Française Handisport, qui a un certain nombre de sponsors comme EDF, la Société Générale, SFR, Go Sport, Adecco, Renault... Nous soutenons nous-mêmes, à titre personnel, trois athlètes dont deux qui sont salariés à Malakoff Médéric. L’une d'entre elles, Nantenin Keita, a décroché la médaille de bronze à Londres sur la finale du 100 mètres (Athlétisme)  dans la catégorie des athlètes malvoyants.

J'imagine que vous pu rencontrer des athlètes paralympiques, qu'est ce qu'ils vous évoquent ?

Ce sont des athlètes de très haut niveau qui sont scotchants parce qu'ils font des performances extraordinaires. Quand on regarde par exemple, la performance d'Arnaud Assoumani en longueur, elle n'est pas très loin des performances des valides C’est la même chose pour les temps en athlétisme.

Quand on a pu assister comme j'ai eu la chance de le faire à un certain nombre d'épreuves on est vraiment bluffé Ca donne envie d’aider ces athlètes à être reconnus, à avoir du public, des supporteurs pour les encourager et d'avoir d'avantage des mécènes pour les aider, parce qu'ils le méritent tout autant que les valides et je leur tire mon coup de chapeau.

                             
            Nantenin Keita Médaillé de bronze Paralympique - Athlétisme (100M)
            Crédits Photo FFH 

« En Angleterre et à Londres en particulier, tout est accessible aux handicapés, le métro est accessible, les taxis aussi…»

Dans cette aventure londonienne, si il y avait une seule chose que vous deviez retenir, ce serait quoi ? Comment vous l'avez vécu ?

Il y a plusieurs choses qui m'ont vraiment marquée. Il y a eu un engouement incroyable, une atmosphère de folie, un dynamisme très positif du public britannique. Tout était plein, la piscine, le stade, le vélodrome, c'était à guichet fermé avec un public britannique enthousiaste, une clameur pendant les épreuves et la remise des médailles, exactement comme pendant les Jeux Olympiques. Et ça c'est quand même une grande leçon pour les Français. Ça donne une énergie positive incroyable.

« Quand on regarde par exemple, la performance d'Arnaud Assoumani en longueur, elle n'est pas très loin des performances des valides »


Ce qui était aussi assez impressionnant, c'est le niveau de la manifestation et des athlètes qui sont, pour un grand nombre d'entre eux,  très proches de ce que font les valides. Et enfin, l'organisation et surtout l'accessibilité aux handicapés que l’'on trouve en Angleterre et à Londres en particulier : tout est accessible aux personnes handicapées, le métro, tous les taxis aussi.

Quand on est rentrés, avec les gens qui étaient avec nous, des journalistes, des blogueurs, on s'est dit que la France a des dizaines d'années de retard par rapport à la Grande Bretagne en matière d'accessibilité aux handicapés. On a vraiment du pain sur la planche ici, alors tout ce qu'on peut faire pour faire connaitre le handisport et contribuer à faire évoluer les choses en matière de handicap mérite d’être fait.
Remerciements à Christine Laroulandie - Directrice de la Communication de Malakoff Médéric
Crédits Photos Fédération Française Handisport 

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Pour en savoir plus sur l'engagement de Malakoff  Médéric en faveur du handicap et du handisport

Malakoff  Médéric,  acteur  majeur  de  la  protection  sociale  complémentaire,  est  un  groupe  paritaire  et  mutualiste,  à  but  non  lucratif.  Entreprise  socialement  responsable,  le  Groupe  poursuit  une  politique  RH ambitieuse  d’insertion  professionnelle  des  personnes  handicapées,  avec  un  taux  d’emploi de  6,2 % de travailleurs handicapés à fin 2011. Depuis 2009, Malakoff Médéric s’engage en faveur du handisport
aux  côtés de  la  FFH.  L’Action  sociale de Malakoff Médéric  agit en  faveur de  la qualité de  vie des personnes handicapées, et consacre près de 4 M€ par an en aides  individuelles (amélioration de  l’habitat, adaptation du véhicule,  bourses  d’études  pour  enfants  handicapés),  et  en  financement  de  places  en  établissements spécialisés.