jeudi 30 mai 2013

INTERVIEW RYADH SALLEM

A l'occasion de la coupe de France de Rugby, nous avons rencontré Ryadh Sallem, membre de l'équipe de France et capitaine de l'équipe du C.A.P.S.A.A  




Vos réactions après ce match?

Ça a été un match plutôt serré, le coach a fait joué un petit peu tout le monde puisqu'on voulait faire tourner pour que chacun ait un peu d'expérience mais en fait l'adversaire était plus redoutable que prévu. Ils ont remonté et il a fallu que dans les dernières minutes on récupère la balle et qu'on fasse rentrer pour faire la différence puisqu'il y avait quand même une place en finale qui se jouait, c'était important.

Comment s'est passé votre reconversion du handibasket au rugby fauteuil ?

En fait, j'ai fait une reconversion par apport à l'équipe de France de Basket, j'ai arrêté de jouer en équipe de France mais je continue le basket en club. Je suis maintenant en club en rugby et en équipe de France de rugby donc la reconversion elle est pas complètement faite à 100% et je continue quand même à rester dans le monde du basket qui est mon sport de passion et mes premiers amours.

Quelle est la différence entre le rugby fauteuil et le handibasket ?

La différence c'est qu'on est pas en train de shooter dans des paniers et qu'on a le droit de dégommer le premier handicapé qui passe sur le terrain donc c'est quand même assez différent. Le basket c'est un sport d'adresse le rugby c'est un sport de combat, c'est un des rares sport collectif de combat collectif.




Le rugby fauteuil

Le rugby fauteuil, c'est quoi ?

Devenu sport olympique en 2000 aux Jeux Paralympiques de Sydney, le rugby fauteuil (wheelchair rugby en anglais) est né en 1977 au Canada afin de permettre aux athlètes tétraplégiques de pratiquer un sport en fauteuil. Ce sport est un croisement entre le basket-ball et le hockey sur glace. Le Rugby fauteuil est impressionnant où les joueurs n'hésitent pas à aller au combat. Décryptage de ce sport totalement dans l'esprit de l'ovalie.

Il se joue sur un terrain de basket-ball, dans une salle. Les joueurs utilisent un ballon de volley-ball. Chaque équipe est composée de 4 joueurs sur le terrain et il peut y avoir jusqu'à 8 remplaçants. Les joueurs sont classés entre 0,5 pt et 3,5 pts selon le niveau d'atteinte et le degré de handicap. Au total, chaque équipe doit totaliser au maximum 8 points de classification.

Il y a deux arbitres sur le terrain et une table de marque composée d'un marqueur, d'un chronométreur et d'un commissaire technique qui contribuent à l'arbitrage du match. Il y a également une autre personne chargée du chronométrage et du marquage des pénalités.


Un fauteuil de rugby est composée de grandes roues. Sur ces roues,il y a des roues anti-bascule afin que ce sport de contact soit le moins dangereux possible. Il y a également un butoir et des ailes de pare choc. Pour la sécurité des joueurs, il y a une ceinture pour le tronc et des sangles pour les jambes et les pieds. Il y a deux types de fauteuil, fauteuil offensif (de 2 à 3,5 points) et fauteuil défensif (de 0,5 à 1,5 points).

Les règles du jeu

Pour marquer un but, le joueur doit faire passer la balle dans le but adverse délimité par deux plots. Pour que le but soit accordé, il doit faire franchir les deux roues de son fauteuil avec le plein contrôle du ballon. Devant les lignes de but, il y a une zone de défense appelée zone de Key. Des règles régissent cette zone. Il ne doit pas y avoir plus de 3 défenseurs dans cette zone et chaque attaquant ne peut pas y rester plus de 10 secondes.

Les attaquants marquent les gros points et les défenseurs jouent les petits points. chacun a un fauteuil adapté (fauteuil offensif et fauteuil défensif). Les fauteuils de rugby sont spécialement conçus pour ce sport particulièrement offensif. D'ailleurs, le rugby fauteuil est «un sport de combat collectif» comme l'aime à le décrire Ryad Sallem, de l'équipe de France du rugby fauteuil et capitaine du CAPSAA.

Comme au basket-ball , il y a des temps morts (6 au total ) et il y a quatre quart-temps de 8 minutes chacun. Un joueur de peut pas posséder ma balle plus de 10 secondes, il doit la passer à son co-équipier ou renouveler ce temps par un rebond.

L'équipe elle a 12 secondes pour franchir la ligne médiane. Le contact entre les joueurs est interdit mais celui entre le fauteuil des joueurs est autorisé. Des pénalités sont accordées en cas de jeu dangereux et les joueurs sont alors sanctionnés par «une minute de prison » dans la zone de pénalité située à l'extérieur du terrain de jeu.

Les dates clés

1977 : Création du rugby fauteuil

1995 : Premier championnat du Monde de Rugby fauteuil en Suisse

1996 : Apparition du rugby fauteuil comme sport de démonstration aux Jeux paralympiques d'Atlanta

2000 : Le rugby fauteuil devient un sport paralympique

2011 : Pour son premier championnat d'Europe l'équipe de France se qualifie pour les jeux paralympiques 2012 de Londres

2012 : Jeux Paralympiques de Londres

 Article écrit par Vanessa Saksik, le 28 mai 2013 


lundi 13 mai 2013

Interview Evelyne Ciriegi, Présidente du CROSIF

A l'occasion de la coupe de France du Rugby fauteuil, nous avons rencontré Evelyne Ciriegi, la nouvelle présidente du Comité Régional Olympique d’Île de France   Elle nous livre ses impressions sur le match et nous donne sa vision sur le développement du handisport.


Pouvez-vous vous présentez ?

Je suis présidente du CROSIF depuis un mois, j'étais avant secrétaire générale de ce comité. J'ai aussi un comité directeur qui a justement été mis en place pour ouvrir un maximum de sports olympiques puisque c'est notre cœur de métier mais on a aussi beaucoup de personnes, dans notre comité directeur, qui viennent des sports qu'on appelle «nationale sportive», des affinitaires (1)
et des scolaires.

Quelles sont vos impressions sur le match du C.A.P.S.A.A. face au Panazol ?

Moi, c'était la première fois que je voyais un match de rugby fauteuil. J'avais rencontré les sportifs à Londres l'été dernier mais j'avais pas eu l'occasion d'aller les voir donc là c'était l'occasion de voir ce premier match et j'ai été enchantée. Je me dis que c'est vraiment dommage qu'il n'y ait pas plus de public et notamment des jeunes. Ce match tombe pendant les vacances scolaires parisiennes et c'est dommage parce que c'était vraiment l'occasion de découvrir un sport qui mérite vraiment d'être connu et reconnu.

D'après vous qu'est ce qu'on peut faire pour que le handisport se développe encore plus ?

Tout d'abord, faire des manifestations comme celles-ci, ça me paraît la moindre des choses mais je crois qu'on puisse aussi, nous au Comité Olympique Régional faire cette publicité, cette communication autour de nos autres ligues qui sont pas forcement au courant. Je suis persuadée que le plus important c'est d'attirer les gens sur l'événement et ensuite je pense que derrière la communication se fera. Moi, je m'engage en tant que présidente du CROSIF à faire cette communication, évidement Ryadh Sallem qui est capitaine de l'équipe C.A.P.S.A.A., il est aussi notre vice-président (du CROSIF ndlr) donc je crois que par ce biais là, nous allons aussi faire bénéficier de cette communication bien nécessaire et que je juge vraiment indispensable plus largement.

Justement si vous déviez décrire Ryadh Sallem, que diriez vous de lui ?

C'est avant tout un très bon sportif de haut niveau, moi j'ai apprécie de le voir, il l'a bien démontré à la fin de ce match où il a relevé le défi dans les dernières minutes de pouvoir faire la différence avec l'autre équipe. Je pense que c'est quelqu'un d'extraordinaire sur le plan moral, qui pense toujours aux autres, qui a le souci de faire valoir son sport, mais au delà de son sport je crois que pour nous c'est un ambassadeur de qualité et je suis ravie qu'il soit au comité olympique pour cette mandature.

Interview réalisée par Vanessa Saksik le 10 mai 2013.


 (1)  Selon l'INSEE les fédérations «affinitaires» visent en priorité une pratique omnisports, multiactivités, selon des affinités diverses centrées sur l'être humain dans sa globalité, par exemple, l'union française des Œuvres laïques d'éducation physique. Jean Vintzel, le président du collège des fédérations multisports et affinitaires du CNOSF, et président sortant de la FSCF explique sur le site du CNOSF Une fédération affinitaire a pour but «la réalisation de la personne, quand les fédérations délégataires (Fédération Française de Basket Ball par exemple) ont pour objet principal la réalisation du sportif au plus haut niveau de sa performance

Pour en savoir plus sur le CROSIF http://www.infosports.org/
                                              http://www.judotv.fr/itw-crosif-video-37303.html

jeudi 9 mai 2013

Interview avec Ouahid Boustila alias Yoyo, de l'équipe de Hyéres Handibasket

Dans l'enceinte du POPB, Hyéres a repris le titre aux Meldois (73 à 50 points). Nous avons recueilli les réactions à chaud d'Ouahid Boustila

"Cette victoire c'est l'aboutissement de la saison,  le résultat de 10 mois de sacrifices,  de galère et de transferts "

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m'appelle Ouahid Boustila tout le monde m'appelle Yoyo ça fait 22 ans que je joue en Handibasket et j'ai pratiquement tout gagné. J'ai fait 20 ans en équipe de France et 22 ans en 1ere division. Notre équipe de Hyéres a gagné la coupe de France 5 ans d'affilée de 2002 à 2006. On a gagné la coupe de France ici en 2006, il y a 7 ans. Là après l'avoir abandonné à Meaux on l'a reprise aujourd'hui c'est une petite guerre entre nous.

Ce soir, comment avez-vous vécu le match ?

On est bien rentrés dans le match on a bien joué d'entrée on a essayé quelque chose qu'on aurait jamais du faire en théorie car on prépare les playoffs ça a marché. On est restés comme ça jusqu'au 4éme quart temps, sans faire de changements, c'est un risque qu'on a pris et ça a fonctionné donc c'était un bon match. La revanche en fait c'est plutôt une gueguerre entre nous c'est surtout l'aboutissement de la saison, 10 mois de sacrifices, 10 mois de galère, de transferts, des vies de famille brisées donc ramener ce trophée est une belle récompense on a fait les efforts et le travail qu'il fallait pour ça

Cette discipline sportive est-elle confrontée à des problèmes d’infrastructures ou de moyens financiers ? Quel est son développement à l'heure actuelle ?

Aujourd'hui on ne rencontre plus de difficultés, on a des bonnes finances, les gens connaissent le handibasket, tout le monde passe, on a des bons gymnases ça se passe bien c'est juste maintenant une histoire de haut niveau et il faut s’entraîner, s’entraîner, s’entraîner il n'y a que ça. La finale des playoffs qui se déroulera à Hyères le 18 mai contre le Cannet et ça ce sera l'aboutissement de la saison

Quel est votre rythme d'entrainement ?

c'est entrainement tous les jours facultatif lundi mardi pour l'équipe obligatoire mercredi, jeudi, vendredi pour tout le monde tout le monde fait l'effort de s’entraîner tous les jours et on joue le samedi on se déplace tous les week-ends ou pratiquement tous les week-end la saison est très chargée;

Interview réalisée le 3 Mai 2013 Par Vanessa Saksik


Le Handibasket fait son show à Bercy


Même envie, même détermination, résultats et audiences au rendez-vous, le Handibasket est aujourd'hui le sport en fauteuil le plus populaire en France et bien au delà.


A Bercy, le vendredi 3 mai un nouveau choc des titans s'est joué pour la coupe de France entre Hyéres et Meaux. Les Hyérois, très en forme ont très vite planté le décor en prenant l'avantage, pour finalement remporter le titre sur un score de 73 à 50 points. En Handibasket, Hyéres fait aujourd'hui partie des leaders au niveau national et plusieurs équipes leur partagent la vedette comme leur voisins varois de l'équipe du Cannet. C'est également le cas des toulousains et des franciliens représentés par l'équipe de Meaux.

D'ailleurs, ces 4 équipes se rencontrent souvent avec à chaque fois un nouveau défi à relever. Au delà de son beau jeu et de son palmarès, l'équipe de Hyères est menée par un coach charismatique et passionné en la personne de Jérôme Mugnaini. Ses joueurs partagent cette même passion et cette même rage de victoire. Bien plus que de simples sportifs de haut niveau, les hyérois ont une personnalité forte avec chacun un look bien à eux.

Le Handibasket, un sport qui buzze

Pratiqué dans 80 pays, le Basket en fauteuil est le handisport le plus ancien puisqu'il fut le premier handisport collectif à être représenté au niveau olympique en 1960 à Rome. 1960 restera une année, gravée à jamais dans l'histoire du Handisport puisqu'elle marquera la création des premiers Jeux Paralympiques et aura lieu à Rome, dans la même ville que les Jeux Olympiques. Le Handibasket suit à quelques exceptions prés les mêmes règles que le basket pour valides (shoots, passes, rebonds, dribbles...). Ces règles sont régies au niveau national par la Fédération Française de Basket-Ball (FFBB). la seule différence est qu'il n'y a pas de reprise de dribble et que le fauteuil fait partie intégrante du joueur Les dimensions du terrain sont les mêmes et les joueurs de Handibasket utilisent un ballon de poids identique (60g) à celui des valides. L' évolution du Handibasketest déjà importante depuis plusieurs années ne cesse de croitre avec l'organisation du premier ALL STAR GAME, les 30 et 31 mars derniers (une sélection des meilleurs joueurs étrangers du championnat de France).

Sur la scène internationale, la France a décroché sa première médaille d'or paralympique en 1984 puis un premier titre de champion du Monde en 1990. Sept ans plus tard en 1997, les tricolores deviennent rois d'Europe, renouvelleront deux fois l'exploit (en 1999 et 2001) et prendront l'argent en 2010. Si l'équipe de France a parfois connu des périodes de black-out, les tricolores ont toujours su rebondir.

Article écrit par Vanessa Saksik le 8 mai 2013 

jeudi 1 novembre 2012

Ryadh Sallem, un athlète entre talent et engagement


Nous avons rencontré Ryadh Sallem à l'occasion de la Flashmob, organisée par Go Sport,Malakoff Mederick et le club des supporters handisport, le 23 septembre dernier. Portrait d'un homme et d'un athlète à la volonté et à l'engagement inoxydable. 




Ryadh Sallem est un homme qu'on oublie pas. Il suffit de le croiser, de discuter avec lui pour être tout de suite marqué par sa personnalité, émerveillé par son engagement, enthousiasmé par son franc parler et sa foi. Ce sportif de haut niveau aux long dreadlocks, dégage une aura incroyable. Aujourd'hui, il détient un palmarès à faire pâlir n'importe quel athlète valide. En plus de 20 ans, de la natation au rugby fauteuil en passant par le handibasket qu'il pratique toujours, il a parcouru le monde, disputé quatre olympiades, une vingtaine de championnats d'Europe et du monde.


Mais Ryadh Sallem, né en Tunisie en septembre 1970, aurait pu connaître un tout autre destin. Victime d'une malformation causé par la Thalidomide, un médicament administré à plusieurs femmes enceintes à l'époque, Ryadh Sallem est donc né sans bras, ni jambes. Seize années de soins et de souffrances plus tard, le fondateur du CAPSAA (Cap Sport Aventure Amitié) a trouvé sa nouvelle thérapie, le sport. Le francilien commence par la natation et entre en équipe de France. Dans cette discipline, il décrochera sa première médaille européenne. Quelques années plus tard, il abandonne les bassins pour les terrains de basket. En devenant handibasketeur, il réalise son rêve et embrasse sa passion de toujours pour le basket. En 1996, l'homme à la volonté de fer sur le terrain comme en dehors dispute ses premiers jeux Paralympiques à Atlanta. Aux États-Unis, terre des plus grands champions de basket-ball, le gamin de Monastir vit le rêve de tout athlète de haut niveau, valide ou handicapé. Et pour y arriver, le tricolore s' entraîne quotidiennement.

Seize ans après Atlanta, l'homme est triple champion d'Europe de Basket et possède une très belle collection de breloques internationales. En 16 ans, il a participé aussi à quatre olympiades (Atlanta 1996, Sydney 2000, Pekin 2008 et Londres 2012) «Les Jeux Paralympiques c'est l'aboutissement de toutes nos passions et de tous nos efforts pendant 4 ans et c'est le plus haut niveau sportif c'est une grande consécration dés qu'on arrive à ce niveau là, c'est quelque chose d'exceptionnel et on est avec toutes les équipes de France » confie t'il lors de notre interview à son retour de Londres en septembre dernier.

Comme tout grand sportif, Ryadh Sallem aime le défi. Preuve en est avec sa dernière reconversion sportive en Rugby fauteuil. Une reconversion récente après 18 ans en équipe de France de Handibasket. Une reconversion réussie aussi puisque l'homme a disputé en juillet dernier les jeux paralympiques de Londres 2012 en Rugby fauteuil. En plus de briller sur le terrain, le co-fondateur du Defestival resplendit dans son engagement pour la promotion du handisport et la reconnaissance des athlètes handicapés, trop souvent relégués au second plan. A ce sujet, il explique sans langue de bois « Les athlètes handicapés rencontrent pas mal de difficultés (infrastructures, moyens financiers, etc) mais la principale difficulté c'est la médiatisation...c'est surement un manque de maturité de la part de nos directions de chaînes, la manière dont on traite l'information ici est très segmentée, dans des cases et souvent quand on parle de handicap on englobe tout dans le handicap et on fait pas de distinctions entre le sport et le handicap ».

mercredi 17 octobre 2012

Handisports- Interview Christine Laroulandie -Directrice de la Communication de Malakoff Médéric - Partenaire de la Fédération Handisport

« Les athlètes paralympiques  ont exactement la même discipline, la même envie, la même rage de vaincre»

                         


Tendances Sport était présent à la flashmob organisée sur l’esplanade du Trocadéro par Go Sport, Malakoff Médéric et le club des supporters handisport, en partenariat avec la Fédération Française Handisport.. Cette Flashmob réunissait des personnes valides et des personnes en situation de handicap sur une chorégraphie imaginée par Florence Lancial, Professeur de Handidanse. A cette occasion, nous avons pu rencontrer Christine Laroulandie,  Directrice de la Communication de chez Malakoff Médéric qui a initié, en partenariat avec la Fédération Française Handisport, le Club des Supporters Handisport. Celui ci a pour objectif de mobiliser le grand public via les réseaux sociaux. Christine Laroulandie nous en dit plus sur l’engagement de Malakoff Médéric, nous livre son regard sur le handisport et nous fait partager son aventure londonienne.

Quel est l'engagement de Malakoff Médéric par apport au Handisport et comment est né cette initiative ?

Malakoff Médéric est très engagé en matière de handicap depuis de très nombreuses années, à commencer par l’interne parce que nous avons toujours eu beaucoup de salariés handicapés. A l’heure actuelle, nous avons plus de 6% de salariés handicapés. En 2009, nous avons décidé de devenir partenaires de la Fédération Française Handisport parce que nous considérons que le sport est l'un des moyens d'intégrer le handicap dans la société et de faire changer le regard sur le handicap.

Nous participons à un grand nombre de manifestations sportives handisport avec la fédération et nous regrettons à chaque fois qu'il y ait peu de spectateurs, peu d'articles dans les journaux, qu'il n'y ait pas une vraie visibilité des athlètes handisport. Pas de visibilité veut dire pas de connaissance ni de reconnaissance, pas d'encouragement.

Nous nous sommes dit que les Jeux Paralympiques représentaient une occasion extraordinaire de faire connaître les athlètes paralympiques. Nous avons pris la décision de lancer en avril dernier le Club des Supporters Handisport sur Facebook. La page Facebook du club a rencontré un très grand succès puisqu'en quelques mois elle a rassemblé 125 000 fans, ce qui est considérable.

 
 

      Nantenin Keita Crédits Photo FFH

«A Londres, pour les Jeux Paralympiques il y a eu une atmosphère de folie et un engouement incroyable de la part des Britanniques»

Que partagent les membres du Club des Supporters Handisport avec les athlètes ?

Du sport, c'est ce qui se partage et c'est que l'on a vu aux Jeux car on a eu l'immense chance d'aller à Londres pour les Jeux Paralympiques. Les athlètes handisport sont des athlètes tout court, ils s'entraînent tous les jours comme n'importe quel athlète.

C'est sans doute encore plus dur pour eux que pour les autres (Ndlr: les athlètes valides) mais ce sont des athlètes qui ont exactement la même discipline, la même envie, la même rage de vaincre. Et il n'y a aucune différence entre les athlètes valides et les athlètes handisport. C'est le sport à haut niveau dans les deux cas. C'est ça qu'on avait envie de montrer et de faire connaitre, il s'agit pas d'un sport au rabais mais d'un sport à très haut niveau de la même façon.

On sait que le handisport c'est beaucoup de structures associatives et qu'il y a un manque de moyens et de structures, comment Malakoff Médéric soutient les athlètes handisport ?

Nous soutenons financièrement la Fédération Française Handisport, qui a un certain nombre de sponsors comme EDF, la Société Générale, SFR, Go Sport, Adecco, Renault... Nous soutenons nous-mêmes, à titre personnel, trois athlètes dont deux qui sont salariés à Malakoff Médéric. L’une d'entre elles, Nantenin Keita, a décroché la médaille de bronze à Londres sur la finale du 100 mètres (Athlétisme)  dans la catégorie des athlètes malvoyants.

J'imagine que vous pu rencontrer des athlètes paralympiques, qu'est ce qu'ils vous évoquent ?

Ce sont des athlètes de très haut niveau qui sont scotchants parce qu'ils font des performances extraordinaires. Quand on regarde par exemple, la performance d'Arnaud Assoumani en longueur, elle n'est pas très loin des performances des valides C’est la même chose pour les temps en athlétisme.

Quand on a pu assister comme j'ai eu la chance de le faire à un certain nombre d'épreuves on est vraiment bluffé Ca donne envie d’aider ces athlètes à être reconnus, à avoir du public, des supporteurs pour les encourager et d'avoir d'avantage des mécènes pour les aider, parce qu'ils le méritent tout autant que les valides et je leur tire mon coup de chapeau.

                             
            Nantenin Keita Médaillé de bronze Paralympique - Athlétisme (100M)
            Crédits Photo FFH 

« En Angleterre et à Londres en particulier, tout est accessible aux handicapés, le métro est accessible, les taxis aussi…»

Dans cette aventure londonienne, si il y avait une seule chose que vous deviez retenir, ce serait quoi ? Comment vous l'avez vécu ?

Il y a plusieurs choses qui m'ont vraiment marquée. Il y a eu un engouement incroyable, une atmosphère de folie, un dynamisme très positif du public britannique. Tout était plein, la piscine, le stade, le vélodrome, c'était à guichet fermé avec un public britannique enthousiaste, une clameur pendant les épreuves et la remise des médailles, exactement comme pendant les Jeux Olympiques. Et ça c'est quand même une grande leçon pour les Français. Ça donne une énergie positive incroyable.

« Quand on regarde par exemple, la performance d'Arnaud Assoumani en longueur, elle n'est pas très loin des performances des valides »


Ce qui était aussi assez impressionnant, c'est le niveau de la manifestation et des athlètes qui sont, pour un grand nombre d'entre eux,  très proches de ce que font les valides. Et enfin, l'organisation et surtout l'accessibilité aux handicapés que l’'on trouve en Angleterre et à Londres en particulier : tout est accessible aux personnes handicapées, le métro, tous les taxis aussi.

Quand on est rentrés, avec les gens qui étaient avec nous, des journalistes, des blogueurs, on s'est dit que la France a des dizaines d'années de retard par rapport à la Grande Bretagne en matière d'accessibilité aux handicapés. On a vraiment du pain sur la planche ici, alors tout ce qu'on peut faire pour faire connaitre le handisport et contribuer à faire évoluer les choses en matière de handicap mérite d’être fait.
Remerciements à Christine Laroulandie - Directrice de la Communication de Malakoff Médéric
Crédits Photos Fédération Française Handisport 

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Pour en savoir plus sur l'engagement de Malakoff  Médéric en faveur du handicap et du handisport

Malakoff  Médéric,  acteur  majeur  de  la  protection  sociale  complémentaire,  est  un  groupe  paritaire  et  mutualiste,  à  but  non  lucratif.  Entreprise  socialement  responsable,  le  Groupe  poursuit  une  politique  RH ambitieuse  d’insertion  professionnelle  des  personnes  handicapées,  avec  un  taux  d’emploi de  6,2 % de travailleurs handicapés à fin 2011. Depuis 2009, Malakoff Médéric s’engage en faveur du handisport
aux  côtés de  la  FFH.  L’Action  sociale de Malakoff Médéric  agit en  faveur de  la qualité de  vie des personnes handicapées, et consacre près de 4 M€ par an en aides  individuelles (amélioration de  l’habitat, adaptation du véhicule,  bourses  d’études  pour  enfants  handicapés),  et  en  financement  de  places  en  établissements spécialisés.